Jean Chuong : "Ma petite histoire en guise de profession"


Pour revenir sur l’histoire de ma vie, je traverse  diagonalement le globe terrestre et me trouve en pleine Australie en 1965, quand je faisais ma 2ème année en Architecture…


La guerre fait rage au Vietnam et les US ont besoin d’aide des alliés, surtout des Australiens. La jeunesse se révolte et se déchaîne contre la guerre. Les Universités sont en ébullition et les défilés s’enchaînent, et j’étais happé dans un de ces défilés, et en 1966 j’étais renvoyé au Cambodge, comme je suis un étudiant étranger*.

Au pays, j’ai trouvé la place de Directeur Adjoint dans l’Agence nationale du tourisme, et en 1970 devant l’avancée des "Khmers rouges", on m’a offert d’aller en France et j’en ai profité. Marié et un bébé de 7 jours et pas beaucoup de sous, le jour je travaille dans une compagnie d’assurances, et le soir je sers dans un bar de restaurant. En 1976, j’ai repris l’école ; comme je ne peux pas continuer l’architecture (la différence de vocabulaire de métier, et on n’a pas les mêmes échelles de mesure), je fais 2 années de droit international, et après je rachète une SARL et deviens gérant ; et en même temps, je rachète un portefeuille en assurances et deviens agent général en assurances. Et  1988, j’ai une occasion et achète une maison à Argenteuil. J’ai tout laissé tomber… Paris, et à 49 ans j’ai accepté mon dernier poste dans la ZI du VAL, comme gestionnaire de stocks par l’informatique. Et maintenant je suis en retraite.

En politique, j’ai toujours voté PS, sans être toujours très convaincu. Les situations à Argenteuil stagnent et restent "derrière" par rapport aux autres villes. Les centres d’activité, commerciaux et industriels, se dégradent, les plans d’urbanisme sont hors jeu, les commerces se raréfient, on ne crée plus de travail, et la vie dans le centre ville, et dans les centres de quartiers, manque de convivialité et d’ambiance. Pour changer, il faut le bâtiment et l’urbanisme approprié. Le "bâtiment" c'est une entreprise stable, qui se développe, et qui crée du travail dans un éventail de métiers. Un urbanisme approprié crée des espaces, des centres de quartiers commerciaux, et de bureaux, et d’artisans.

Et François Bayrou a lancé le Modem Orange : on fait la paix, on vit ensemble et ensemble on réfléchit, on cherche des solutions. C’est toujours ma position, j’ai vécu dans les tourmentes des guerres  sans jamais toucher un fusil. Et me voici.

*Jean est alors Vietnamien du Cambodge.

Mis en ligne le : Jeu. - Février 28, 2008 - 10:01 PM      


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