Hacène Sayoud : "Reconnaître les bénévoles qui s'investissent pour l'épanouissement de leur ville"


Enseignant, marié, 4 enfants, j'ai 52 ans et je suis Argenteuillais depuis plus de 26 ans. J’ai d’abord habité dans le centre ville, pendant 24 ans, puis les bas Coteaux depuis 2 ans. En 1991, j’ai créé avec des amis l’association PLAN IMAGES (réalisateurs cinéma et vidéo). Puis, voyant les jeunes traîner le soir sur l’esplanade Allende, on a très vite monté des projets culturels avec eux (des stages de réalisation vidéo)…


Puis avec ces mêmes jeunes, je réalise un court métrage fiction intitulé «Au bout de la nuit la liberté» que je présente au Festival des Cultures urbaines. Il obtient le 4e prix national ; ce qui a valu à ces jeunes d’être invités au Congrès National de l’UNAF à Chartres. L’année suivante, je réalise toujours avec des jeunes d’Argenteuil un documentaire sur l’histoire de l’immigration : «Immigré d’hier, Français d’aujourd’hui». Primé au Festival d’automne.

En collaboration avec d’autres associations d’Argenteuil, j’ai réalisé un documentaire sur les 30 ans de la cité des Musiciens, avec le témoignage des habitants ; je me souviens le soir de la projection du film à la salle Saint-Just : un élu municipal intervient pour dire «je ne pensais pas qu’Argenteuil était aussi belle et verdoyante» !

Toujours soucieux de changer l’image d’Argenteuil véhiculée par les médias, j’ai continué mon engagement auprès des jeunes et le développement de l’association, qui commençait à avoir une dimension régionale. D’autres films ont été réalisés par des jeunes, qui aujourd’hui volent de leurs propres ailes : un jeune de l’association, qui habitait sur la dalle au Val d’Argent, s’est installé aux USA et travaille dans le domaine du cinéma après avoir travaillé en France sur des productions de Luc Besson ; un autre, qui habitait l’esplanade Allende, a réalisé son propre long métrage pour le cinéma. En 1997, enfin une chaîne nationale de télévision s’est déplacée pour réaliser un reportage sur l’association et les jeunes qui la fréquentent (diffusion sur France 3, émission SAGA-CITES).

Le changement de l’équipe municipale en 2001 a mis fin à l’activité de l’association. Le local qui nous servait de siège social m’a été retiré sans m’offrir d’autres solutions, donc plus le moyen d’exister, et j’ai dû la dissoudre.

Je me suis toujours tenu à l’écart de la politique même si j’avais mes convictions personnelles. Politiquement, j’ai toujours voté à gauche aux élections locales et pour François BAYROU aux deux dernières élections présidentielles car je savais - et aujourd’hui j’en suis convaincu - qu’il y a des valeurs humaines chez lui.

J’ai adhéré au MODEM pendant la dernière élection présidentielle, et aujourd’hui je sais que j’ai fait le bon choix, car je trouve que c’est le seul mouvement, avec à sa tête François BAYROU, qui offre une vraie chance pour notre pays.

Pour Argenteuil, je voudrais que toutes les associations soient indépendantes de toute pression politique. Je voudrais une reconnaissance envers les bénévoles qui s’investissent pour l’épanouissement de leur ville et au service des autres.

Avec tous les militants, je mettrais mon expérience au service de ma ville afin qu’elle rayonne de toute son énergie, pour que les médias se déplacent à Argenteuil pour des choses positives et non pas négatives.

Mis en ligne le : Dim. - Février 17, 2008 - 01:03 PM      


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