Le MoDem est et reste indépendant à Argenteuil



Frédéric Lefebvre-Naré :

C'est l'affiche qui recouvre ce soir les espaces d'affichage de notre bonne ville.

Une habitante des Yvelines qui regarde France 3 m'a mailé qu'elle avait entendu Georges Mothron, "le maire sortant qui disait que vous le rejoigniez…"

Moi, j'ai vu sur voTV Philippe Doucet présenter sa liste comme celle des "socialistes et des démocrates"…

Ces OPA verbales ne sont pas suivies de propositions concrètes dans le sens que le MoDem a donné à sa campagne !

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J'y ajoute une réflexion personnelle.

C'est évidemment difficile de concilier d'une part l'indépendance (la volonté de dépasser les clivages partisans), d'autre part la participation (la volonté d'agir, y compris avec la droite ou la gauche, puisqu'on n'est pas seuls !).

Mais c'est le sens même de notre engagement politique démocrate.

Il y a eu des tensions dans l'entre deux tours.

Si j'ai bien compris, certains pensaient la participation indispensable : on peut entrer dans une liste autre et garder sa liberté de jugement et de vote, ça permet d'être présent dans les débats sur les décisions qui touchent Argenteuil et ça n'engage à rien.

Toujours si j'ai bien compris, d'autres trouvaient l'indépendance essentielle : si le MoDem participait à une autre liste, donc la soutenait, leur engagement politique aurait perdu toute signification.

Il était parfaitement normal que le consensus ne se fasse pas : la raison qui nous réunit au MoDem n'est pas le combat d'autres listes, c'est notre propre combat pour la démocratie, pour Argenteuil, pour les valeurs politiques portées par François Bayrou.

À Argenteuil comme à Toulouse, on a procédé par vote. La décision a tout de même été facile à prendre. Les propositions que nous ont faites les deux autres listes n'avaient rien à voir, ni avec notre volonté d'engagement effectif pour la ville, ni avec la représentativité, même modeste, que nous ont accordée les électeurs. En fait, les discours que nous ont tenu l'une et l'autre tête de liste ne nous ont pas rassuré sur l'avenir de notre ville.

Oui je sais, ils ont totalisé 75% au premier tour à eux deux. Nous aurions dû être plus convaincants, plus entendus. Mais une leçon de cette campagne, c'est que c'est bien difficile d'être entendus de plus de 50000 électrices et électeurs.

Mis en ligne le : Mar. - Mars 11, 2008 - 06:46 PM      


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